Comment gérer la douleur des contractions le jour de l'accouchement?

dossier Péridurale ou pas, vous connaitrez sûrement les contractions de travail et la douleur qui les accompagnent. Comment gérer ces fameuses contractions que, si c'est votre premier bébé, vous découvrirez seulement le jour J? Difficile de se préparer à l'inconnu. Voici quelques outils qui vous aideront à tenir bon.

Avoir mal pendant l'accouchement: l'importance d'une bonne préparation à l'accouchement

Surtout si c'est votre premier bébé, ne zappez pas l'étape "prépa". Même si vous ne vous pensez pas douillette, vous ne savez pas comment vous vivrez les douleurs de l'enfantement. Vous avez prévu de prendre la péridurale et donc, vous pensez éviter le scénario "femme qui hurle en mettant au monde son enfant" comme on voit dans les films? Alors vous avez doublement besoin d'une préparation. Amandine, accompagnante à la naissance à Lyon*, explique qu'il est important d'envisager autrement la douleur de l'accouchement. "Je trouve intéressant que les femmes s'interrogent sur le fait qu'elle veuillent prendre la péri. J'aide les femmes à comprendre l'utilité de la douleur, à en voir le positif. Attention, je ne dis pas qu'avoir mal c'est bien, mais même une femme qui se prépare à recevoir une péri ne peut pas être sûre qu'elle en aura une au moment voulu. Donc plutôt que de subir, l'idée c'est de voir le positif: à quoi sert la douleur, en quoi ça joue sur le fonctionnement du corps lors de l'accouchement. Ne pas être seulement dans le "j'ai pas envie d'avoir mal" (personne n'a envie d'avoir mal!) mais plutôt dans "je vais accompagner la douleur et je sais que j'ai des outils pour y faire face".

Une bonne préparation doit vous servir entre autres à:

  • Apprendre sur la physiologie de l'accouchement: plus vous serez informée, moins vous serez surprise et plus vous aurez confiance en vous. L'intensité des contractions peut surprendre et faire monter l'adrénaline. Or, l'adrénaline peut enrayer le travail de l'ocytocine, hormone responsable des contractions de l'accouchement.
  • Anticiper tous les scénarios: anesthésiste pas disponible, début de travail qui agit peu sur le col, donc contractions à gérer un certain temps (la péridurale n'est, en général, pas posée avant 2-3 cm de dilatation du col de l'utérus), césarienne, etc.
  • Soulager autant que faire se peut la douleur du travail grâce à des outils que nous détaillons ci-dessous.

Comment gérer la douleur des contractions de travail?

Amandine insiste sur l'importance du mental. "Je fais sans cesse la comparaison avec les sportifs de haut niveau qui se préparent à passer une épreuve des JO. Les femmes ont besoin d'un mental d'acier et d'un coach près d'elle, le jour de l'accouchement, qui les soutiendra dans leur motivation. J'implique le partenaire qui a là un vrai rôle à jouer. Pour que la douleur ne devienne pas souffrance, quantité de choses peuvent aider:
  • Le mental donc: l'acceptation et l'accompagnement des contractions, des pensées positives... Me dire que chaque contraction me rapproche de mon bébé et prendre confiance en moi.
  • La mobilité: bien sûr, une femme en travail qui peut bouger trouvera d'elle-même une "position antalgique". C'est à dire qu'elle se placera naturellement dans la/les positions dans lesquelles elle se sent le mieux.
  • Les massages: là peut intervenir le partenaire.
  • L'émission de sons pour accompagner la contraction.
C'est à chaque femme de trouver ce qui résonne en elle et ce qu'elle a envie d'essayer en salle de naissance. Il y a aussi des points de compression en bas du dos qui peuvent être efficaces, l'acupuncture, etc. Attention, ces outils ne sont pas quelque chose de magique, mais un support pour aider à passer la contraction. Dans les retours des femmes qui me suivent sur Instagram, j'ai beaucoup de pensées positives "je vais y arriver", "j'en suis capable", "mon bébé arrive"... Mais ça dépend vraiment de chaque femme. Il faut que vous trouviez votre truc à vous." Aussi, l'établissement dans lequel vous allez accoucher peut proposer d'autres outils comme le protoxyde d'azote (gaz hilarant), l'hypnose (proposée par certaines sages-femmes), les suspensions ou la baignoire. D'où l'importance de vous renseigner en amont sur ce que la maternité dans laquelle vous prévoyez d'accoucher propose. N'hésitez pas à poser toutes vos questions lorsque vous la visiterez. "Le plus important, c'est qu'une femme enceinte sache comment elle peut être aidée et en même temps qu'elle ne soit pas trop dépendante le jour J, ajoute Amandine. En effet, un anesthésiste pas disponible, ça arrive! Je dis aux femmes qui veulent accoucher avec la péridurale d'imaginer qu'elles doivent faire sans, en ne comptant que sur elles et leur partenaire. L'idée c'est d'avoir les deux: un maximum d'outils mais aussi les ressources en soi." *Amandine, maman de trois enfants, est accompagnante à la naissance (ou doula) à Lyon depuis 2017. Vous pouvez la contacter via son site www.amandine-accompagnante-naissance.fr ou son compte Instagram @amandine_naissance
Suivez Minimi sur Facebook et Instagram Lire aussi: Enceinte, mais responsable de son propre corps La rencontre | Hélène, 35 ans, doula en Belgique Témoignage | « Accoucher de mon deuxième enfant à la maison était une évidence »

auteur : Amélie Micoud - journaliste santé

Dernière mise à jour: juillet 2022

Vous voulez recevoir nos articles dans votre boîte e-mail ?

Inscrivez-vous ici à notre newsletter.

vous pourrez vous désinscrire quand vous le souhaiterez
Nous traitons vos données personnelles conformément à la politique de confidentialité de Roularta Media Group NV.
volgopfacebook

volgopinstagram