Conseils pour prévenir le mal des transports

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Le mal des transports (cinétose ou naupathie) est un terme générique pour décrire des symptômes tels nausée, vertiges, sueurs, migraine et vomissements, ce qu'on appelle aussi communément "mal au cœur", qui surviennent lors d'un transport.

Voir aussi l'article : Des exercices mentaux contre le mal des transports

La cinétose peut survenir en voiture, en bateau, parfois en avion et même à dos d’animal (chevaux, chameaux…). On l’appelle donc aussi bien mal de voiture que mal de mer. Certaines personnes se sentent aussi mal sur les attractions de la foire.

Si c'est une sensation très désagréable, cela passe rapidement, dès qu’on retrouve la terre ferme. Les enfants de 2 à 12 ans sont les plus exposés mais les symptômes s’atténuent progressivement par la suite. Les personnes de plus de 50 ans en souffrent rarement. Les femmes y sont davantage sujettes que les hommes, surtout pendant la grossesse et les menstruations.

Voir aussi l'article : Mal des transports : et si la solution venait de l’espace ?

Pourquoi a-t-on mal au cœur en transports ?

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Le mal des transports est lié à l’équilibre. Celui-ci est régi par le cerveau, qui a besoin des informations envoyées par les yeux, les muscles et les organes assurant l’équilibre. On pense que le mal des transports survient quand ces informations sont contradictoires.

Les symptômes disparaissent généralement dès qu’on s’est habitué à un nouveau type de mouvement, par exemple après un périple en mer de plusieurs jours. Par contre, lors du voyage suivant en bateau, vous pouvez à nouveau être malade, surtout si la mer est agitée.

L’accoutumance à un mode de transport n’atténue pas nécessairement les problèmes encourus durant un autre. Il est donc possible que vous n’éprouviez aucun malaise en voiture mais que vous ayez la nausée en bus.

Voir aussi l'article : Quelles solutions contre le mal de mer ?

Conseils pour éviter le mal des transports

  1. Veillez à être suffisamment reposé et en forme (ça vaut pour les enfants aussi) : la fatigue vous expose davantage au mal des transports.
  2. Prenez un repas léger avant votre départ, sans café, soda ni alcool. Ne consommez pas de soda ni d’alcool pendant le trajet, évitez les aliments gras et acides. Si le voyage est long, essayez de prendre trois repas légers par jour.
  3. Roulez tranquillement. Evitez les changements de vitesse trop importants. Freinez donc progressivement si la circulation le permet, accélérez de même et négociez calmement les virages. Préférez les routes et autoroutes droites.
  4. Si vous voyagez en auto, vous serez moins vite nauséeux si vous êtes au volant. Si ce n’est pas possible, installez-vous à l’avant et regardez la route devant vous, comme si vous conduisiez. En train, bus ou tram, asseyez-vous dans le sens de la marche. Les enfants doivent être assis suffisamment haut pour pouvoir regarder par la fenêtre.
  5. En bateau, restez le plus possible sur le pont, à l’endroit qui tangue le moins -au milieu du pont arrière, par exemple. Portez le regard en avant, dans le sens de la marche. Plus le tangage est violent, plus vous risquez d’être malade. Ne vous placez pas aux abords de l’évacuation de la salle des machines : les effluves de diesel et les gaz d’échappement peuvent donner la nausée. Si nécessaire, en cas de malaise, allongez-vous, surtout si vous êtes à l’intérieur du navire.
  6. En avion, choisissez une place à proximité des ailes. Arpentez régulièrement le couloir.
  7. Regardez vers l’extérieur, en voiture comme en bateau, en essayant de fixer un point précis, à l’horizon, par exemple. Evitez de regarder ce qui bouge, comme les vagues, les autos qui vous dépassent, etc.
  8. Ne lisez pas, ne regardez pas de film et ne jouez pas sur votre tablette ou arrêtez immédiatement si vous avez la nausée. Le mal des transports peut s’atténuer alors rapidement. Détendez-vous, en écoutant de la musique, par exemple. Concentrez-vous sur votre respiration, et fermez les yeux. Inspirer et expirer lentement peut combattre la nausée.
  9. Si possible, baissez une vitre pour avoir suffisamment d’air frais.
  10. Essayez de dormir pendant le voyage. Les symptômes disparaissent pendant le sommeil. Pour vous endormir plus facilement, vous pouvez assombrir l’endroit où vous vous trouvez, en obstruant la vitre. Vous pouvez aussi poser un coussinet derrière la nuque.
  11. Si vous avez des nausées, mangez un bout de pain sec. La digestion diminue les nausées.
  12. Il existe des bracelets anti-mal des transports mais leur efficacité n’est pas démontrée.

Voir aussi l'article : Pourquoi il faut boire beaucoup d’eau au volant

Comment soulager le mal des transports ?

Si vous (ou vos enfants) êtes sujet au mal des transports, vous pouvez prendre un médicament. Bien que la plupart d’entre eux soient en vente libre en pharmacie, mieux vaut consulter votre médecin, surtout pour les enfants en bas âge ou si vous êtes enceinte. N’utilisez jamais plus médicaments contre le mal du voyage en même temps.

Antihistaminiques

Les antihistaminiques classiques (utilisés contre le rhume des foins et d’autres allergies) sont les plus indiqués. La nouvelle génération d’antihistaminiques n’agit pas contre le mal des transports. Vous devez ingérer les comprimés une demi-heure à une heure avant le départ. Ils agissent environ six heures. Si le voyage est long, vous pouvez éventuellement avaler un second comprimé une fois l’effet du premier estompé. Respectez scrupuleusement le dosage, surtout pour les enfants. Si vous êtes enceinte, demandez à votre médecin quel médicament vous pouvez utiliser sans danger.

Effets secondaires possibles : le recours aux antihistaminiques présente des inconvénients : somnolence, sécheresse buccale, parfois confusion ou double vision. Vous ne pouvez pas conduire durant les 24 heures suivant l’ingestion de ces médicaments. Ils ne peuvent pas être administrés aux enfants de moins de deux ans, le dimenhydrinate pas avant l’âge de 6 ans et la méclozine même pas avant 12 ans. Les personnes atteintes de la maladie de Parkinson ne peuvent pas non plus les utiliser.

Touristil

Mieux vaut l’éviter. Le dompéridone peut provoquer des troubles du rythme cardiaque et même un arrêt cardiaque, surtout si on en prend plus de 30 mg par jour ou en combinaison avec d’autres médicaments, de même que si vous souffrez de certains problèmes cardiaques. L’AFMPS, l’agence fédérale des médicaments et des produits de santé, déconseille donc de prendre du Touristil.

Scopolamine

Si le voyage est relativement long, comme une croisière, et que vous ne tolérez pas les antihistaminiques, vous pouvez envisager un patch de scopolamine. Il faut le placer de 6 à 12 heures à l’avance derrière l’oreille, à un endroit dépourvu de poils et de cheveux. Lisez attentivement la notice. Le patch agit 3 jours maximum. Le produit continue à agir jusqu’à un jour après le décollage du patch. Il faut se laver soigneusement les mains après la pose et le décollage et nettoyer la peau où le patch a été apposé.

Effets secondaires possibles : somnolence, sécheresse buccale, irritation locale, parfois un état confusionnel, surtout chez les personnes âgées. L’usage de ce patch n’est pas compatible avec la conduite d’un véhicule. On ne peut pas appliquer de patch avant l’âge de 18 ans. On le déconseille également aux femmes qui sont enceintes ou qui allaitent, aux personnes souffrant d’épilepsie, aux personnes âgées souffrant de la prostate ou d’un glaucome.

Gingembre

Le gingembre constitue une autre option. De nombreuses études ont démontré que les préparations à base de racine de gingembre avaient un effet positif sur les nausées liés à la grossesse, les nausées provoquées par la chimiothérapie et le mal des transports. D’autres études n’ont pas obtenu de résultats satisfaisants contre le mal du voyage mais la majorité des études fait état d’un effet positif, davantage contre les nausées que contre les vomissements. Le gingembre est disponible sous plusieurs formes. On peut mâcher des racines de gingembre ou des bonbons ou encore boire du thé de gingembre. Ou prendre une préparation spéciale, comme l’Antimétil.

Effets secondaires possibles : le gingembre en est quasiment exempt et peut être utilisé en cas de grossesse ou quand la femme allaite. A forte dose, il peut quand même provoquer de la diarrhée, une irritation de la bouche et des régurgitations acides. Le gingembre est déconseillé si vous prenez des anticoagulants (y compris de l’aspirine) ou si vous avez des calculs à la vésicule.

Voir aussi l'article : Le gingembre contre les nausées

Sources :
www.bcfi.be
www.thuisarts.nl
q-box.be
download.nhg.org
www.apotheek.nl
www.nhs.uk



Dernière mise à jour: août 2022

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